100 km In The Desert

"Là où l’homme s’est retiré, la nature réinvente la beauté."

"Where man has withdrawn, nature reinvents beauty."

“100 km dans le désert” est une exploration photographique d’une ville oubliée, isolée au cœur du désert de Dubaï , abandonnée depuis des décennies. À travers cette série d’images, je souhaite capter la lente métamorphose d’un lieu jadis habité, aujourd’hui englouti par le sable.

Ce projet ne se limite pas à documenter l’effacement : il révèle la naissance d’un nouvel équilibre, d’une esthétique inattendue. Dans ces maisons où le vide a remplacé la vie, le désert entre sans violence. Il s’installe, recouvre, modèle. Le sable, tel un sculpteur patient, transforme les murs fissurés, envahit les sols, redessine les espaces. La lumière naturelle, filtrée par les ouvertures béantes, révèle chaque grain, chaque texture, chaque trace du passé encore visible.

Lorsque l’effacement est l’œuvre de la nature, il ne génère aucune tension entre mémoire et oubli. Il ne s’agit plus d’effacer pour faire disparaître, mais d’absorber pour transformer. Le passé ne s’effondre pas — il s’incline doucement, se laisse engloutir, et renaît autrement dans le silence des dunes.

“100 km in the Desert” is a photographic exploration of a forgotten town, isolated in the heart of the Dubaï desert and abandoned for decades. Through this series of images, I aim to capture the slow metamorphosis of a once-inhabited place, now engulfed by sand.

This project is not merely about documenting disappearance; it reveals the birth of a new balance, an unexpected aesthetic. In these houses where emptiness has replaced life, the desert enters without violence. It settles in, covers, reshapes. The sand, like a patient sculptor, transforms cracked walls, invades floors, and redraws spaces. Natural light, filtered through gaping openings, reveals every grain, every texture, every trace of the past still clinging to the present.

When erasure is the work of nature, it creates no tension between memory and forgetting. It is no longer about erasing to make disappear, but about absorbing to transform. The past does not collapse — it gently bows, allows itself to be swallowed, and is reborn differently in the silence of the dunes.

La beauté qui émerge ici est celle d’une fusion : celle du minéral et du construit, du vivant et de l’oublié. La nature ne détruit pas — elle absorbe, intègre, et compose avec les vestiges humains une nouvelle forme de poésie visuelle. Chaque pièce envahie devient un tableau : un lieu suspendu entre présence et disparition, entre mémoire et silence.

À travers 100 km dans le désert, je veux offrir une marche visuelle au cœur de ce dialogue entre l’homme et le temps. Un hommage à la fragilité de notre passage, mais aussi à la puissance de la nature qui, loin d’effacer, redonne vie autrement. Une beauté nouvelle émerge alors, presque sacrée, née de cette coexistence fragile entre ruines humaines et renaissance naturelle.

The beauty that emerges here is one of fusion — between the mineral and the manmade, the living and the forgotten. Nature does not destroy; it absorbs, integrates, and composes with human remnants a new kind of visual poetry. Each sand-filled room becomes a canvas — a space suspended between presence and absence, between memory and silence.

Through 100 km in the Desert, I offer a visual journey into this dialogue between humanity and time. It is a tribute to the fragility of our passage, but also to the power of nature which, far from erasing, brings forth new life in its own way. A new beauty emerges — almost sacred — born from the fragile coexistence of human ruin and natural rebirth.

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6 pm to 6 am one night in Hong-Kong in Lomography.

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