" Je ne sais pas s'il faut parler de fantaisie ou de créativité. La fantaisie — le flot illimité d'imagination — est plus proche du délire.

La créativité, au contraire, requiert de la concentration, rassemblant les idées dans un mécanisme cohérent.

Toute ma vie, j'ai recherché l'équilibre qui me permettrait d'avoir le maximum de liberté personnelle et de créativité. “

Ricardo Bofill, architecte

“ I don't know whether to speak of fantasy or creativity.
Fantasy — the unlimited flow of imagination — is closer to delirium.

Creativity, on the other hand, requires focus, bringing ideas together into a coherent mechanism.

All my life, I have sought the balance that would allow me the greatest personal freedom and creativity. "

Ricardo Bofill, architec

red wall

or in pursuit of the sublime

À travers cette série photographique, je cherche à explorer l'univers visionnaire de Ricardo Bofill, utilisant La Muralla Roja comme point de départ d'un voyage esthétique et sensoriel, une quête du sublime par la lumière. S'élevant des falaises de Calp tel un rêve sculpté dans le béton, La Muralla Roja, construite dans les années 1970, se déploie tel un labyrinthe architectural, à la fois brutaliste par sa forme et poétique par son esprit. Sa géométrie audacieuse, le jeu des vides et des volumes, et ses passages étroits qui s'ouvrent sur le ciel infini ou l'immensité de la mer, invitent à un dialogue méditatif entre matière et lumière, ombre et teinte, structure et émotion.

Through this photographic series, I seek to delve into the visionary universe of Ricardo Bofill, using La Muralla Roja as the starting point for an aesthetic and sensory journey — a pursuit of the sublime through light.

Rising from the cliffs of Calp like a dream sculpted in concrete, La Muralla Roja, built in the 1970s, unfolds as an architectural labyrinth — both brutalist in form and poetic in spirit.

Its bold geometry, the interplay of voids and volumes, and its narrow passages that open onto the endless sky or the vastness of the sea, invite a meditative dialogue between material and light, shadow and hue, structure and emotion.

Ce projet photographique cherche à capturer la manière dont la lumière naturelle sculpte l’espace, transforme les surfaces, et élève l’architecture au rang d’expérience.

Aux différentes heures du jour, la lumière glisse sur les murs rouges, bleus, roses, les faisant vibrer — les animant d’une vie qui semble leur être propre.
C’est dans ces instants fugaces — reflets dorés de l’aube, ombres tranchantes du zénith, douceur diffuse du crépuscule — que le sublime se révèle : une émotion rare où se rencontrent beauté, vertige et silence.

En me concentrant sur les détails, les jeux de perspectives, et la présence humaine — parfois effacée, presque minuscule face à l’ampleur de la structure — je cherche à transmettre une expérience sensorielle et contemplative.
Il ne s’agit pas simplement de documenter une architecture, mais de tenter de saisir l’âme d’un lieu — sa capacité à nous élever, à nous désorienter, à nous émerveiller.

« À la poursuite du sublime » est, en essence, une invitation à regarder autrement : à ralentir, à contempler, à se laisser traverser par la lumière et l’espace — comme autant de ponts entre l’humain et l’absolu.

This photographic project seeks to capture the way natural light sculpts space, transforms surfaces, and elevates architecture into experience.


At different times of day, light glides across red, blue, and pink walls, making them vibrate—animating them with what feels like a life of their own.
It is in these fleeting moments — golden reflections at dawn, sharp-edged shadows at noon, the diffused softness of dusk — that the sublime reveals itself: a rare emotion where beauty, vertigo, and silence converge.

By focusing on details, on shifting perspectives, and on the presence of the human figure—sometimes diminished, almost erased against the scale of the structure—I aim to convey a sensory, contemplative experience.
This is not merely a documentation of architecture, but an attempt to capture the soul of a place—its power to elevate us, disorient us, and fill us with wonder.

"In Pursuit of the Sublime" is, in essence, an invitation to see differently: to slow down, to contemplate, to let oneself be permeated by light and space — as if they were bridges between the human and the absolute.

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